Un texte de François Calaret
Membre de la direction de la Gauche unitaire
Dans la conclusion de son ouvrage Le nouveau vieux monde consacré à
l’histoire du continent européen, l’historien britannique Perry Anderson
souligne les difficultés de la gauche à porter de façon durable la perspective
européenne. Selon lui, celle-ci a toujours été pensée comme un antidote aux
conflits militaires, et l’éloignement de ceux-ci dans la deuxième moitié du xxe
siècle aurait de fait contribué à l’affaiblissement de cette perspective.
Cette hypothèse est, on le verra, contestable.