samedi 26 mai 2012

Pour réussir le changement : mobilisons-nous pour la réélection de Marie-Hélène Amiable

Maintenant, il s’agit de construire cette nouvelle majorité parlementaire
qui fera réussir la gauche, répondra à vos attentes et besoins !!!




jeudi 17 mai 2012

Le travail : un refoulé politique ?

Il s’agit de faire du réel du travail un véritable enjeu politique



Humanité Quotidien
11 Mai, 2012

La seule question de l’emploi est-elle suffisante concernant le travail ?


Par Jean-Luc Tomás, Maître de conférences en psychologie du travail, 
et Gabriel Fernandez, Médecin du travail.


Nicolas Sarkozy a réuni ses troupes au Trocadéro au nom du « vrai travail ». Au-delà du stratagème consistant à affronter les confédérations syndicales pour draguer les électeurs de Marine Le Pen, la droite a ainsi tenté de séduire l’électorat populaire en invoquant la question du travail comme elle l’a fait en 2007. Les cinq années de sarkozysme ont montré ce qu’il convient d’en penser. Cependant, pour quels motifs la droite essaye d’utiliser de nouveau cet argument ?

À notre avis, cela tient à deux raisons principales.

1- En France, ce sujet fait écho aux préoccupations des travailleurs, comme en attestent nombre d’enquêtes sociologiques. Pour les travailleurs, le travail a de l’avenir.

2- À rebours de la tradition des luttes ouvrières, syndicats et partis de gauche ont délaissé le terrain du travail au profit de celui de l’emploi. L’explosion concomitante du chômage expliquant largement, sans pour autant le justifier, ce mouvement de repli.

La gauche s’est finalement retranchée quasi exclusivement derrière le discours de la souffrance depuis qu’elle a annoncé la fin du travail au tournant des années 1990. On a donc vu les combats s’orienter chaque fois davantage vers la judiciarisation des rapports sociaux au travail et la dénonciation de la souffrance au travail. Nul doute que le travail va mal, que les professionnels et leurs métiers sont malmenés, au point que les travailleurs finissent par y perdre leur santé et d’en faire une maladie.

Mais si l’on en reste à cette dénonciation, au nom de quoi désormais inventer l’avenir, revendiquer l’emploi et retrouver la passion du métier ?

Cette difficulté devrait nous inciter à mieux identifier la dimension anthropologique du travail pour l’opposer à l’essentialisme du « vrai travail » sarkozyen. Surtout que le capitalisme est davantage disqualifié par l’entrave qu’il oppose à nos devenirs possibles que par ce qu’il nous impose comme souffrances réelles. Dès lors, la question est la suivante : est-il possible dans le cadre des rapports sociaux actuels de faire du travail un opérateur de santé, d’épanouissement et de développement des capacités ?

Nous pensons qu’il est non seulement possible mais nécessaire de le faire pour subvertir en actes les rapports sociaux et pour continuer à les transformer. Le travail possède une fonction psychologique majeure et une fonction sociale déterminante dont on ne peut ici qu’indiquer l’importance. Il devient par conséquent possible d’opposer au « vrai travail » le réel du travail, c’est-à-dire ce que les travailleurs réalisent pour parvenir – le plus souvent malgré tout – à fournir un travail de qualité, mais aussi ce qu’ils n’arrivent plus à faire selon les critères collectifs du bon travail, ce qu’ils cherchent à faire contre la prescription sans toujours y parvenir, ce qu’ils s’empêchent de faire pour ne pas sombrer. Il s’agit de faire du réel du travail, ainsi défini, un véritable enjeu politique. Et il y a beaucoup à faire.

Ce qui pose la question de l’action. Organisée du point de vue de la souffrance au travail, ce sont les travailleurs que l’on cherche à soigner. Directions, experts, psychologues, médecins du travail, avec l’accord fréquent des syndicats, mettent alors en place des plans d’action contre les risques psychosociaux, dont il est prouvé que l’efficience est au moins discutable. On voit alors fleurir la question du bien-être au travail, de la prise en charge individualisée de la souffrance par des psychologues cliniciens via des numéros verts, ou du bon développement du corps par des formations gestes et postures.

À l’inverse, on peut agir pour soigner le travail. Par exemple, en favorisant la réflexion et l’action des collectifs sur leur travail et sa qualité, institutionnalisant dans l’entreprise la controverse sur les critères du travail bien fait, contestant de la sorte l’hégémonie des contraintes financières. Plutôt que de la souffrance, malheureusement bien réelle, nul ne le conteste, il serait vraisemblablement plus efficace de partir des possibilités d’action qu’appelle le développement des forces productives. À considérer les travailleurs sous la qualité première de victimes, on est conduit, bon gré mal gré, à attribuer une essence psychique au social, c’est-à-dire à dévoyer l’action vers un but fictif. Oui, le travail ça se soigne et c’est en soignant leur travail que les professionnels se réapproprient le social, développent leur pouvoir d’agir et gagnent en santé.

Le travail, plus exactement le réel du travail, fait l’objet d’un refoulement collectif à gauche lorsque la pensée sur le travail est réduite à la seule préoccupation de l’emploi. Du coup, il devient difficile de fonder l’engagement des travailleurs sur la noblesse des gestes quotidiens du travail, des enjeux civiques qu’ils engagent, de la fierté du travail bien fait, c’est-à-dire du sens même de la vie en société. En recentrant le débat sur le réel du travail, nous pourrions lever beaucoup des obstacles qui freinent l’action politique et simultanément développer notre ambition de faire de la politique une activité de transformation sociale.

samedi 12 mai 2012

Le Front de Gauche de Montrouge se mobilise pour la réélection de Marie-Hélène Amiable

Pour orienter la nouvelle majorité vers
de véritables solutions de sortie de crise,

réélisons Marie-Hélène Amiable !!